L’électrostimulation, une solution non invasive pour soulager la gonarthrose

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La gonarthrose est l’une des formes d’arthrose les plus courantes touchant le genou. Cette pathologie dégénérative affecte progressivement le cartilage articulaire et peut entraîner des douleurs invalidantes. Bien qu’il n’existe pas de traitement curatif de la gonarthrose, plusieurs approches non médicamenteuses peuvent aider à soulager les symptômes. Parmi elles, l’électrostimulation occupe une place de plus en plus importante.

Qu’est-ce que l’électrostimulation ?

L’électrostimulation, également appelée électrothérapie ou électrostimulation fonctionnelle, consiste à stimuler les muscles, les tendons ou les nerfs à l’aide d’impulsions électriques délivrées par des électrodes cutanées. Les paramètres des impulsions (intensité, durée, fréquence) sont ajustés en fonction de l’effet recherché. 

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De nombreux appareils d’électrostimulation sont aujourd’hui disponibles sous forme de ceintures, genouillères ou semelles à appliquer soi-même à domicile. Ces appareils permettent de réaliser des séances régulières d’électrostimulation de manière autonome. Vous pouvez trouver ce dispositif médical dédié au soulagement de la gonarthrose auprès de vendeurs spécialisés.

Les mécanismes d’action de l’électrostimulation

L’électrostimulation agit de manière complémentaire à l’exercice physique et la mobilisation articulaire. Elle permet de soulager les douleurs et améliorer la mobilité dans la gonarthrose. Plusieurs mécanismes contribuent à ces effets bénéfiques. L’électrostimulation inhiberait la transmission du message douloureux au niveau spinal et supraspinal, réduisant ainsi la perception de la douleur. 

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Les impulsions électriques favoriseraient la libération d’endorphines et de sérotonine. Ces molécules ont des propriétés antidouleur et anti-inflammatoires. En contractant de façon asynchrone les groupes musculaires, elles permettraient de renforcer la stabilité articulaire. Elles préviennent aussi les contractures musculaires responsables de la raideur articulaire.

La microcirculation sanguine est stimulée par l’électrostimulation. L’apport en nutriments et en facteurs de croissance dans l’articulation favorise le renouvellement du tissu cartilagineux.

Les bienfaits de l’électrostimulation dans la gonarthrose

De nombreuses études cliniques ont démontré l’efficacité de l’électrostimulation pour soulager la douleur et améliorer la fonction physique chez les patients atteints de gonarthrose :

  • diminution significative de l’intensité douloureuse, aussi bien à l’effort qu’au repos ; 
  • amélioration de la mobilité articulaire, avec une augmentation de l’amplitude articulaire ; 
  • réduction de la raideur matinale et de l’enraidissement fonctionnel ; 
  • renforcement musculaire autour de l’articulation et meilleure stabilité du genou ; 
  • amélioration de la démarche et de la capacité à monter/descendre des escaliers ; 
  • effets durables pouvant persister plusieurs semaines après l’arrêt du traitement ; 
  • bonne tolérance, sans effets indésirables majeurs.

L’électrostimulation s’est également révélée également efficace pour retarder la progression structurale de l’arthrose du genou lorsqu’elle est proposée de façon régulière dans le cadre d’un programme global de rééducation.

Les différents protocoles d’électrostimulation 

Il existe différents protocoles d’électrostimulation adaptés aux stades d’évolution de la gonarthrose:

  • Électrostimulation anti-algique en basse fréquence (1-10 Hz), pour soulager la douleur et l’enflure.
  • Électrostimulation de renforcement musculaire en moyenne fréquence (50-100 Hz), afin de tonifier les quadriceps et les ischio-jambiers.
  • Électrostimulation neuromusculaire synchronisée, combinant les deux précédentes pour stimuler de façon alternée les agonistes et les antagonistes autour du genou. 
  • Électrostimulation post-ischémique pour potentialiser l’effet de la rééducation.

La durée des séances varie généralement de 20 à 30 minutes, 2 à 3 fois par semaine sur 4 à 6 semaines. L’entretien des effets nécessite ensuite des séances hebdomadaires de maintenance. Le choix du protocole est déterminé par le kinésithérapeute en fonction du stade d’évolution de l’arthrose et des objectifs thérapeutiques recherchés.